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La première rédaction du projet de loi relatif à la souveraineté énergétique indiquait, en son Article 1er, que « la programmation énergétique conforte le choix durable du recours à l’énergie nucléaire et […] vise à maintenir une puissance installée d’au moins 63 GW », soit la puissance du parc atomique actuelle fournissant plus de 70% de l’électricité hexagonale.
Plus loin, ce projet de loi plaidait même pour la construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires EPR2 d’ici 2026 et 8 autres au-delà de cette date. La précision avec laquelle le gouvernement traite le nucléaire est inversement proportionnelle au fl ou entourant l’avenir des énergies renouvelables dont les objectifs quantitatifs n’apparaissent nulle part dans cet avant-projet de loi.
Mais une chose est certaine : en imposant une puissance installée d’au moins 63 GW de nucléaire, la part laissée aux énergies renouvelables sera, à l’avenir anecdotique. Face au tollé suscité par cette première version, le gouvernement a annoncé supprimer cet article, préférant sans doute valider cette relance du nucléaire par voie réglementaire et ainsi éviter tout débat parlementaire !
Pourtant en 2023, l’Europe a installé autant de panneaux solaires que ce que produiraient 6,5 nouveaux réacteurs nucléaires EPR de Flamanville. Douze pays européens dépassent déjà 50% de leur production électrique issue des énergies renouvelables (ENR). Pendant ce temps, le nucléaire poursuit sa lente décrue.
Entre l’EPR et les ENR, le gouvernement a choisi ! La France est ainsi en train de passer à côté de la principale révolution énergétique que le monde ait connu depuis des décennies.
Face au choix que s’apprête à faire le gouvernement dans le cadre de l’adoption du projet de loi sur la souveraineté énergétique, nous ne devons pas rester inactifs. Mobilisons-nous maintenant pour ne pas être radioactifs demain.